La Corée du Nord a déjà été accusée par les États-Unis et la Corée du Sud de fournir à la Russie des missiles, de l’artillerie et d’autres équipements militaires.
Le président russe Vladimir Poutine a été accueilli en Corée du Nord sur un tapis rouge mardi soir alors que les événements officiels commençaient mercredi. Poutine s’est rendu en Corée du Nord pour la première fois en 24 ans et s’est engagé à développer les liens de leur pays et à coopérer pour surmonter les sanctions imposées par les États-Unis.
De hauts responsables russes ont accompagné Poutine lors de sa visite en Corée du Nord. Parmi les responsables figurent Denis Mantrurov, vice-Premier ministre, Andrei Belousov, ministre de la Défense, le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et son conseiller en politique étrangère Yuri Ouchakov.
Les dirigeants ont entamé une discussion à Pyongyang, alors que les deux pays dotés de l’arme nucléaire souhaitent approfondir leurs liens en matière de défense et d’économie. Poutine s’efforce d’obtenir le soutien du Royaume ermite pour sa guerre contre l’Ukraine, ce qui fait de sa visite un événement historique et montre l’invincibilité des deux pays.
Poutine a été accueilli par Kim à l’aéroport de Pyongyang, une visite rare dans le pays aux premières heures de mercredi. Les deux hommes se sont embrassés et se sont serrés la main et ont voyagé ensemble dans la limousine du dirigeant nord-coréen le long des rues décorées du drapeau russe et des portraits du dirigeant russe, jusqu’à la maison d’hôtes d’État de Kumsusan.
L’Agence centrale de presse a décrit leur rencontre comme un événement historique qui représente « l’invincibilité et la durabilité » de l’amitié et de l’unité des deux nations. Les relations et la proximité entre les deux pays se sont renforcées ces dernières années, notamment après l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Les États-Unis ont exprimé leurs inquiétudes quant à l’approfondissement des relations.
La Russie est confrontée à une pénurie d’armes et de munitions indispensables pour alimenter sa guerre avec l’Ukraine en échange d’une aide économique sous forme de carburant, de nourriture et de devises étrangères ainsi que de transferts de technologie après l’échec récent de la mise en orbite du deuxième satellite espion.
La Corée du Nord a déjà été accusée par les États-Unis et la Corée du Sud de fournir à la Russie des missiles, de l’artillerie et d’autres équipements militaires. Ceux-ci sont envoyés contre l’Ukraine en échange de technologie et d’aide militaires. Cela violerait les sanctions précédemment approuvées contre la Russie par le Conseil de sécurité de l’ONU, mais ces allégations ont été démenties par Pyongyang et Moscou.
La Russie et la Chine ont fourni à la Corée du Nord une couverture politique pour ses efforts continus visant à faire progresser son programme nucléaire. Cela contribue à bloquer les efforts américains visant à imposer de nouvelles sanctions de l’ONU au Nord à cause de ses essais d’armes.
On constate que cette réunion aura des conséquences plus importantes, qui s’étendront bien au-delà du champ de bataille en Ukraine. Le fait de se rencontrer dans la capitale isolée de Pyongyang donnera aux deux autocrates une occasion prolongée de discuter du processus d’élargissement de leur coopération.
La Russie est actuellement aux prises avec des sanctions de la part des États-Unis et d’autres partenaires occidentaux pour son attaque agressive contre l’Ukraine, tandis que la Corée du Nord est également lourdement sanctionnée par le Conseil de sécurité de l’ONU pour ses programmes d’armes nucléaires et de missiles.
Poutine a déclaré que les deux pays introduiraient des systèmes de commerce et de paiement qui ne seraient pas contrôlés par l’Occident et s’opposeraient davantage aux sanctions contre leurs pays. Il les décrit comme des « restrictions illégales et unilatérales ». Selon le Kremlin, Poutine a déclaré avant la visite qu’ils « façonneraient l’architecture d’une sécurité égale et indivisible en Eurasie ».
Le Kremlin décrit cela comme une « visite d’État amicale », puisque Vladimir Poutine et Kim Jong Un auraient signé un accord de partenariat stratégique qui inclurait également des sujets liés aux questions de sécurité.
Au cours de leur discussion, Poutine a salué et apprécié le soutien de Kim aux politiques russes, notamment à la guerre en Ukraine qui a débuté en février 2022. La Corée du Nord a apporté son plein soutien au gouvernement, à l’armée et à leur peuple russes dans la conduite de l’opération militaire spéciale en Ukraine pour protéger la souveraineté, les intérêts de sécurité et l’intégrité territoriale. La Corée du Nord et la Russie entrent dans une nouvelle ère de grande prospérité.
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