Vendredi, la présidente de la BCE, Christine Lagarde, a prononcé la conférence Michel Camdessus sur les banques centrales au FMI. On peut raisonnablement se demander ce qui va se passer après son bilan. Par exemple, ses prêts désastreux à l’Argentine lorsqu’elle était à la tête du FMI. Ou peut-être se demander comment une guerrière aussi engagée dans la lutte contre le changement climatique a pu se rendre à Washington ? Mais restons-en aux questions de la zone euro, où elle a commencé son discours en avouant par inadvertance son erreur en qualifiant la poussée inflationniste de « bosse » pour laquelle elle n’augmenterait pas les taux d’intérêt.
Cette incertitude provient en partie des fameux délais « longs et variables » de transmission de la politique monétaire. Il faut généralement 18 à 24 mois pour qu’un changement de taux d’intérêt ait son effet maximal sur l’économie et l’inflation.
En bref, il faut sortir des sentiers battus comme un sprinteur de 100 mètres plutôt que de passer des mois à tergiverser, à tergiverser et à nier la réalité comme elle et ses collègues l’ont fait. Cela se reflète dans les données économiques de la zone euro publiées ce matin, mais si nous nous en tenons à son discours pour l’instant, nous voyons comment elle présente son incapacité à agir.
Nos mesures politiques déterminées ont permis de maintenir les anticipations d’inflation à un niveau stable, et l’inflation devrait revenir à 2 % au cours du second semestre de l’année prochaine. Compte tenu de l’ampleur du choc inflationniste, cette amélioration est remarquable.
Ce qui était un désastre, surtout pour les pauvres, s’est transformé par sa rhétorique en un véritable triomphe. Bien joué Christine ! dit-elle. Ce genre de déformation et de perversion du langage continue alors que l’un des plus grands échecs de banques centrales de l’histoire est présenté de cette façon.
Grâce à ces évolutions, nous sommes aujourd’hui mieux placés que nos prédécesseurs pour faire face à ces changements structurels.
Il y avait aussi du temps pour une bonne salade de mots.
Pour assurer la stabilité à l’avenir, notre approche doit continuer d’incarner la « stabilité sans rigidité », nous permettant de nous adapter rapidement à la transformation de l’économie.
Ceux qui souffrent de la forte inflation des prix alimentaires et énergétiques seront surpris d’apprendre à quel point tout cela a été un triomphe de la politique monétaire.
En effet, lorsque l’objectif d’inflation est énoncé suffisamment clairement et que la politique monétaire est crédible, les anticipations d’inflation restent ancrées, ce qui rend le processus d’ajustement à un choc inflationniste moins douloureux.
L’idée que la politique monétaire est crédible après ce qui s’est passé ne fait qu’ajouter à l’irréalité de la situation. Je dirais que c’est de la fantaisie, mais ce n’est pas assez fort. Le service utilisé est celui des « anticipations d’inflation » contrôlables qui font ce qu’elle veut, par opposition à l’inflation qui ne fait pas ce qu’elle veut.
L’élément de l’autre monde continue comme le prétend quelqu’un qui n’a pas du tout réfléchi.
Les examens réguliers de la stratégie offrent une occasion d’introspection.
Ayez peur, ayez très peur
Nous pouvons commencer à intégrer les nouvelles économiques d’aujourd’hui via cela.
Et il est remarquable que la désinflation ait eu – du moins jusqu’à présent – un faible coût pour l’emploi… Mais l’emploi a augmenté de 2,8 millions de personnes dans la zone euro depuis fin 2022.
Les déclarations de Lagarde sur l’emploi devraient rendre les gens nerveux si l’on prend en compte son bilan. De plus, permettez-moi de citer sa citation avec laquelle j’ai commencé, selon laquelle la politique monétaire prend environ deux ans pour avoir pleinement effet. C’est important car les hausses de taux d’intérêt de la BCE ont commencé en juillet 2022, lorsqu’elle a relevé son taux d’intérêt du territoire négatif à 0 %. Elle a ensuite augmenté les taux d’intérêt de 4 % au cours de l’année suivante. L’impact total de ces hausses se fera donc sentir à partir de maintenant.
Indice des directeurs d’achat
La ligne de pensée ci-dessus s’inscrit directement dans ce contexte.
Indice PMI composite de la zone euro (1) de HCOB à 48,9 (août : 51,0). Le plus bas depuis 8 mois……Selon l’enquête provisoire PMI®, l’activité commerciale du secteur privé de la zone euro a de nouveau diminué en septembre
Données. La baisse de la production est la première depuis sept mois et s’inscrit dans un contexte de réduction soutenue des nouvelles commandes. En fait, les nouvelles commandes ont diminué à leur rythme le plus rapide depuis janvier.
Comme vous pouvez le constater, la phase où la hausse des taux d’intérêt aurait dû affecter l’économie a vu l’arrivée d’un déclin de l’économie. On peut se demander si cela en est la cause ou y a contribué, mais selon le calendrier de la BCE, c’est un facteur. Pire encore, la tendance des nouvelles affaires et des commandes donne le ton pour les mois à venir.
Par ailleurs, la baisse récente des nouvelles commandes a été marquée et la plus prononcée depuis le premier mois de l’année. Les nouvelles commandes dans le secteur des services ont diminué pour la première fois en sept mois, parallèlement à une nouvelle contraction des nouvelles commandes dans le secteur manufacturier.
En effet, l’ensemble du tableau correspond ici à l’impact des taux d’intérêt plus élevés et, en particulier, aux problèmes de timing dus au long retard dans la reconnaissance du problème.
La confiance des entreprises a continué de s’affaiblir, chutant pour le quatrième mois consécutif à son plus bas niveau depuis novembre dernier. Le sentiment était également plus faible que la moyenne de la série.
Je vous ai également prévenu plus tôt du danger que représenterait le fait que la présidente de la BCE, Christine Lagarde, se vante de quelque chose.
La baisse des nouvelles commandes et des arriérés de travail, ainsi que la baisse de la confiance dans les perspectives d’avenir ont conduit les entreprises à réduire à nouveau leurs effectifs en septembre, pour le deuxième mois consécutif. Bien que modeste, la baisse des effectifs a été la plus forte depuis décembre 2020.
Il s’agit pour l’instant principalement d’un phénomène manufacturier, mais la croissance de l’emploi dans les services semble également s’inverser.
Le nombre d’emplois dans le secteur manufacturier a connu sa plus forte réduction depuis un peu plus de quatre ans. Dans le même temps, l’emploi dans le secteur des services a continué d’augmenter, mais à son rythme le plus lent depuis août 2023.
Désindustrialisation
Nous pouvons commencer par examiner plus en détail le secteur manufacturier. Si l’on considère toutes les chutes précédentes, les chiffres sont vraiment affreux.
Le ralentissement de la production manufacturière de la zone euro s’est prolongé pour un dix-huitième mois consécutif et a montré des signes de
s’approfondissant en septembre. La production a diminué à un rythme marqué qui a été le plus fort en 2024 jusqu’à présent. Réductions
La production manufacturière a été particulièrement marquée en Allemagne et en France, mais le reste de la zone euro a également enregistré une baisse.
Je doute qu’ils pensent être mieux placés pour faire face à ce changement structurel particulier, comme le prétend Christine Lagarde.
Grâce à ces évolutions, nous sommes aujourd’hui mieux placés que nos prédécesseurs pour faire face à ces changements structurels.
Il s’agit franchement d’une dépression économique pour ce secteur.
Le secteur manufacturier est de plus en plus perturbé. La récession dure depuis 27 mois et s’est même aggravée en septembre. La forte baisse des nouvelles commandes et les perspectives de plus en plus sombres des entreprises quant à leur production future laissent penser que cette période de sécheresse est loin d’être terminée.
Mais dans le discours de Lagarde, nous n’avons droit qu’à une mention de la fintech, qui est dominée par les États-Unis, comme elle finit par l’admettre.
Par exemple, trois « hyperscalers » américains représentent à eux seuls plus de 65 % du marché mondial du cloud. Google détient une part de marché exceptionnelle de plus de 90 % parmi les moteurs de recherche.
Alors qu’il faut chercher très, très attentivement une politique qu’elle a activement soutenue et qui a détruit des secteurs de l’industrie manufacturière européenne.
Par exemple, l’Europe a beaucoup plus souffert que les États-Unis des prix élevés de l’énergie,
Agriculture
Il semble qu’après avoir plongé un secteur dans une dépression économique, les eurocrates n’aient rien appris.
Le climatologue en chef de l’Union européenne a prévenu que l’Union n’atteindrait pas ses objectifs climatiques si elle ne forçait pas le secteur agricole à payer pour ses émissions de gaz à effet de serre. (Financial Times)
En outre, il semble penser que les gens n’ont pas encore été confrontés à une inflation suffisante des prix alimentaires.
«[Over] « Au cours des 15 dernières années, les émissions du secteur agricole sont restées relativement stables », a déclaré M. Edenhofer, tandis que d’autres secteurs ont réduit leur impact sur le climat. « Le signal de prix est important car sans lui, il est très peu probable que nous puissions réduire nos émissions », a-t-il ajouté. (Financial Times)
Commentaire
Le problème est ici central. La politique de la BCE est en fait arrivée trop tard pour contrer la poussée d’inflation dont ont souffert les citoyens de la zone euro. Mais comme vous pouvez le constater, sa logique est arrivée à temps pour contribuer au ralentissement actuel qui semble marquer le début d’une nouvelle phase de contraction. Nous savons que la présidente Christine Lagarde et le Dr Isabel Schanbel suivent de près les chiffres du PMI et qu’elles doivent donc être inquiètes.
Si nous prenons la présidente de la BCE Christine Lagarde, nous voyons une carrière d’échec et une condamnation pour négligence. Pourtant, nous voyons aussi comment fonctionne l’establishment mondial : il n’y a pas de reconnaissance de responsabilité ni de sanction, mais au contraire, elle est louée et récompensée par un discours d’honneur prononcé par le FMI.
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