Le décret est une tentative de répondre de manière globale aux craintes entourant la technologie de l’IA tout en s’alignant sur la vision du président Biden pour le développement de l’IA.
En réponse à la popularité généralisée des systèmes d’IA générative comme ChatGPT, l’appel à une réglementation stricte de l’IA s’est fait plus fort, exprimant des inquiétudes concernant le potentiel perturbateur de la technologie et les pertes d’emplois, la guerre et les risques pour la vie privée. À cette fin, le président Joe Biden a signé lundi un décret historique sur le développement et l’utilisation sûrs, sécurisés et dignes de confiance de l’intelligence artificielle. Cette ordonnance tente de canaliser le développement de l’IA sous l’angle de la sûreté, de la sécurité et de l’utilisation responsable.
Joe Biden, dans un bref discours avant de signer le décret, a exprimé à quel point il estimait que cela était important, en déclarant : « Ce décret historique témoigne de ce que nous défendons en matière de sûreté, de sécurité, de confiance, d’ouverture, de leadership américain et de droits indéniables. doté par un créateur qu’aucune création ne peut emporter. Nous sommes confrontés à un véritable point d’inflexion, un de ces moments où les décisions que nous prendrons à très court terme vont fixer le cap
les prochaines décennies… Il n’y a pas de plus grand changement auquel je puisse penser dans ma vie que celui que présente l’IA.
Que stipule la nouvelle réglementation ?
Le décret est une tentative de répondre de manière globale aux craintes entourant la technologie de l’IA tout en s’alignant sur la vision du président Biden pour le développement de l’IA. À l’heure actuelle, de nombreuses dispositions de l’ordonnance n’ont pas force de loi et dépendront largement de la manière dont les agences fédérales concernées les mettront en œuvre, ce qui pourrait également faire l’objet de contestations judiciaires devant la Cour suprême.
Le décret ordonne aux agences et départements fédéraux de créer des normes et des réglementations pour l’IA dans des secteurs tels que la justice pénale, l’éducation, les soins de santé, le logement et le travail. L’accent est mis sur la protection des droits civils et des libertés des Américains tout en encourageant le développement responsable de l’IA. L’ordonnance invoque également la loi sur la production de défense pour garantir que les entreprises informent le gouvernement fédéral lors de la formation de modèles d’IA qui présentent des risques pour la sécurité nationale.
En outre, l’Institut national des normes et technologies doit établir des normes de test que les entreprises d’IA devront suivre, tandis que les ministères de l’Énergie et de la Sécurité intérieure évalueront les risques d’utilisation abusive dans le développement d’armes biologiques ou nucléaires. Les préoccupations concernant le potentiel de l’IA à permettre la création d’armes chimiques, biologiques ou nucléaires dangereuses sont également abordées. Le ministère de la Sécurité intérieure évaluera le rôle de l’IA dans la production de telles menaces, et le ministère de la Défense recommandera des mesures pour atténuer les risques de biosécurité.
Une préoccupation spécifique concerne l’utilisation de l’IA pour générer des acides nucléiques synthétiques, qui peuvent être utilisés pour le génie génétique. Pour résoudre ce problème, le Bureau de la politique scientifique et technologique collaborera avec divers départements pour sélectionner et surveiller l’approvisionnement en acides nucléiques synthétiques. Le ministère du Commerce créera des règles et des meilleures pratiques pour sélectionner les fournisseurs de séquences d’acides nucléiques synthétiques.
C’est juste le début
L’ordonnance contient également des dispositions visant à protéger la vie privée des Américains, même si elle reconnaît qu’une véritable protection de la vie privée nécessite une législation fédérale, appelant le Congrès à adopter de telles lois. La capacité de l’IA à créer des deepfakes, presque impossibles à distinguer du contenu créé par l’homme, est une préoccupation majeure. L’ordonnance appelle le ministère du Commerce à publier des directives sur les meilleures pratiques pour détecter le contenu généré par l’IA.
En outre, malgré son caractère exhaustif, le décret exécutif n’est pas la seule mesure que le gouvernement envisage de prendre, le pouvoir législatif préparant également de nouvelles lois. Alors que l’administration Biden présente ce décret comme une étape révolutionnaire vers la sécurité de l’IA, d’autres pays ont déjà pris des mesures plus énergiques, comme la loi sur l’IA de l’Union européenne. Ce décret n’est que le dernier d’un mouvement mondial visant à réglementer l’IA, et la vice-présidente Kamala Harris prévoit de participer à des sommets internationaux sur la réglementation de l’IA pour coordonner l’action mondiale en matière d’IA.
Quant à savoir si le décret peut satisfaire toutes les parties prenantes, pour l’instant, il a été accueilli avec un optimisme prudent. Le président de Microsoft, Brad Smith, l’a qualifié de pas en avant crucial, tandis que les groupes de défense des droits numériques le considèrent également comme une première étape positive, préconisant une approche attentiste quant à sa mise en œuvre.
A lire sur le même sujet:
L’essentiel de la macro-économie : tous les mécanismes de la macro-économie et ses rouages.,Description de l’éditeur.
actionrc.fr est site d’information qui conserve différents posts publiés sur le web dont la thématique principale est « Soutien des Entreprises ». Ce post est reconstitué du mieux possible. Vous pouvez utiliser les coordonnées inscrites sur le site web dans l’objectif d’indiquer des précisions sur cet article traitant du thème « Soutien des Entreprises ». Cet article, qui traite du thème « Soutien des Entreprises », vous est proposé par actionrc.fr. En consultant régulièrement notre blog vous serez informé des prochaines publications.